Le chapeau traditionnel chinois

Le chapeau chinois est un chapeau de dimensions assez larges, avec une forme conique, tissé à partir de plantes séchées et utilisé le plus souvent par les paysans de l’Extrême-Orient et d’Asie du Sud-Ouest pour se protéger de la pluie et du soleil pendant les travaux des champs.

Des noms différents

L’appellation « chapeau chinois » a été attribué à cet accessoire parce qu’il a été vu pour la première fois en Chine par les occidentaux. Mais cela ne veut pourtant pas dire qu’il en soit originaire.
En Chine : on l’appelle li, douli, limàoou zhuliet parfois aussi caomào. Il peut être fabriqué à partir de feuilles de bambou ou en paille
En Corée : on l’appelle Satgat. Il est porté le plus souvent par les moines bouddhistes.
Au Japon : on l’appelle sugegasaqui veut dire chapeau chinois d’herbe. Il existe une variante appelée sandogasaqui signifie parapluie ou ombrelle. C’est un chapeau plat qui est légèrement courbé sur les bords à la manière d’une assiette creuse.
Au Vietnam : on l’appelle nónou Nónlá. Il est fabriqué à partir de feuilles de latanierchapeau chinois1

Les procédés de fabrication

Le processus de fabrication d’un chapeau traditionnel chinois diffère d’un pays à un autre, mais le plus souvent, c’est un procédé assez complexe que seuls les habitants locaux parviennent à maitriser.
Pour réaliser ce type de chapeau, l’artisan emploie 16 cerceaux de bambous parfaitement polis qui vont servir de supports, ainsi que plusieurs feuilles de latanier préalablement séchées et repassées.
Ensuite, ces feuilles sont tressées et cousues des fils de bambou ou de nylon sur le support.
Enfin, l’artisan procède à un vernissage complet avant de pouvoir fixer la mentonnière en soie.
Pour obtenir un chapeau chinois parfait, cette opération requiert en moyenne, 4 longues heures.chapeau chinois2

La place du chapeau traditionnel chinois de nos jours

Créé à l’origine pour se protéger de la chaleur et des mauvais temps au cours des longs travaux des champs, le chapeau traditionnel chinois faisait la fierté des campagnards.
Aujourd’hui et surtout dans les grandes villes, ce couvre-chef se porte idéalement dans d’autres occasions à titre culturel, notamment, les défilés de mode, les théâtres, mais aussi les danses folkloriques ou spectacles traditionnels. Désormais considéré comme un chapeau à part entière dans l’univers de la mode, ce couvre-chef donne du caractère et de l’audace à tous ceux et celles qui le portent.
Par ailleurs, la fabrication du chapeau traditionnel chinois demeure la principale source de revenue pour certains pays de l’Asie, notamment, le Vietnam. L’effectif de nónláexporté chaque année vers l’Occident s’élève à 4 millions d’unité. Un chiffre qui contribue fortement dans l’essor économique des villages vietnamiens.

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